L’okara est le résidu de la fabrication des boissons végétales, dits « laits » végétaux (recette du lait d’amande). Il serait dommage de jeter cet aliment sous prétexte qu’il s’agit d’un « reste ». Il n’en demeure pas moins intéressant d’un point de vue nutritionnel, il est riche en minéraux et en fibres, écologique et économique : pas de gachis, quitte à « faire son lait », autant ne pas gaspiller !
Méthodes de conservation
En été, c’est facile, il suffit d’étaler votre okara sur un plateau et de le mettre à sécher quelques heures à l’abri du soleil mais exposé au vent (pas trop, sinon vous récupéreriez un plateau vide…).
Avec un déshydrateur : étaler votre okara sur du papier cuisson taillé légèrement inférieur aux dimensions de votre appareil avec un trou au milieu et laisser sécher le temps nécessaire à 40°C. Le temps varie énormément en fonction des noix ou céréales utilisées et surtout du type de filtration.
Au four : étaler votre okara sur du papier cuisson ou une plaque siliconée posée sur une grille et faire « cuire » à 70°C jusqu’à ce que toute l’humidité soit évaporée. Pour se faire, ouvrez réguilèrement la porte de votre four ou, si possible, laissez le légèrement entrouvert.
Quelque soit la méthode utilisée, pour une conservation optimale, il est nécessaire d’obtenir un okara bien sec. Il vous suffira de le garder dans un pot en verre de type confiture à température ambiante. Il peut se conserver de longs mois.
Il est également tout à fait possible de congeler de l’okara. Il suffira de le mettre au réfrigérateur 24h avant utilisation.
Utilisations
Sec :
- En pâtisserie : les okaras secs peuvent remplacer une partie de la farine pour les biscuits ou les gâteaux. Comptez au maximum 1/5 du poids, soit 40 g d’okara sec pour une recette nécessitant 200 g de farine. Cela fonctionne également pour des muffins ou des cakes salés…
- En panure : ajouter à votre okara sec des épices, du sel et du poivre et utiliser ce mélange pour paner, par exemple, vos boulettes végétales
- En chapelure : mélanger 2 portions d’okara pour une de levure maltée et saupoudrez en vos gratins pour une croûte délicieusement végétale !
- En galettes/boulettes/burgers avec des flocons de céréales ou de légumineuses, des légumes hâchés, des aromates en tout genre…
Frais, vous pouvez par exemple réaliser :
- une ricotta avec de l’okara de soja : inspirez-vous de cette recette en remplaçant le caillé du soja par l’okara de soja
- du fromage avec de l’okara d’amande : recette ici
- du « parmesan » avec de l’okara d’amande ou de noisette : mélanger le reste de votre boisson végétale faite maison avec de la levure maltée, de l’ail en poudre, du sel, du poivre, du jus de citron jaune et de l’oignon semoule ou frais mixé et faire sécher comme avec de l’okara nature, en déshydrateur ou dehors en été. Cette préparation se prête à toutes les fantaisies et sert alors de condiment à saupoudrer sur vos salades en été, vos soupes en hiver en fonction des épices et aromates que vous y inclurez.
- des biscuits, gâteaux sucrés, cakes salés, des préparations protéinées comme des boulettes, galettes ou burgers (comme avec l’okara sec en fait !) à faire cuire
- des pâtés végétaux : ajouter à votre okara des légumes crus mixés, des épices, des aromates, des herbes fraîches finement hâchées etc.. le tout à verser dans des ramequins et, soit à déguster frais (réfrigérer sans cuisson quelques heures), soit à faire cuire en terrines au four à température douce
- dans une soupe, un ragoût etc… qui deviendra plus épais
Vous l’aurez compris, l’okaka réserve de multiples utilisations et peut être incorporer dans presque tous les plats !!